Le SDART a été défini et construit en fonction des contraintes techniques et des opportunités de la “mini-informatique” naissante dans les années 70.

Avant le SDART, l’informatique avait déjà fait son apparition à EDF dans le domaine de la gestion, et l’opportunité de son utilisation dans les domaines industriels était à l’étude. La diminution de la taille des ordinateurs commençait sa course effrénée. On découvrait alors la « mini-informatique » et ses « mini-ordinateurs », pouvant contenir dans une seule armoire l’ensemble du matériel nécessaire à leur fonctionnement. Les premiers d’entre eux ne disposaient que de 16 kilo-octets de mémoire. Mais cela annonçait déjà la « micro-informatique » qui permettra dans la décennie suivante l’éclosion du PC d’IBM en 1981 ou le Macintosh d’Apple.

Pouvait-on envisager d’installer ces miniordinateurs, conçus pour un environnement de bureau, dans un univers “hostile”, au sein d’un réseau électrique à haute et très haute tension ?
Ces miniordinateurs seraient-ils assez puissants et rapides pour traiter des signaux en temps réel ?

Comment ferait-on communiquer ces équipements entre eux ? Il fallait développer des télécommunications adaptées à la transmission de données numérisées, ce qui était assez différent de la transmission de la voix, alors bien maîtrisée en téléphonie. Il fallait aussi tenir compte du monopole exercé par France Télécom pour la fourniture des liaisons, dont les débits étaient encore très faibles, tout au plus quelques milliers de bits par seconde.

Par ailleurs, il n’était pas question de dégrader les performances des équipements alors utilisées. Au contraire, la sûreté de fonctionnement devait être au moins égale, et si possible améliorée, pour des coûts décroissants.

Dans un contexte d’offre encore inexistante, comment construire une politique industrielle qui satisfasse les besoins de la téléconduite à EDF tout en préservant des possibilités d’ouverture à l’international ?

Les articles ci-joints décrivent les réponses données à ces questions, et quelques leçons utiles pour l’avenir.
En outre, Pascal Ordoquy nous fait part de son témoignage sur la façon dont il a vécu sur un plan plus personnel les transformations de cette période.

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